Les spécificités du métier d’étancheur en Suisse

Protéger les bâtiments contre les infiltrations d’eau représente un enjeu majeur dans le domaine de la construction. L’étancheur intervient sur cette problématique en garantissant l’imperméabilité des toitures, terrasses et façades. Parmi les professions du bâtiment, ce métier spécialisé se distingue en Suisse par un cadre réglementaire strict, une formation professionnelle reconnue et des conditions climatiques exigeantes. Étancher correctement les surfaces exposées aux intempéries demande un savoir-faire précis. Découvrez les missions, les compétences requises, les réalités du terrain et les débouchés qu’offre cette profession.

Les missions principales d’un étancheur en Suisse

Lorsqu’on s’intéresse au métier d’étancheur en Suisse, on découvre un professionnel polyvalent qui intervient à différentes étapes du chantier pour poser des revêtements d’étanchéité. Sa première tâche consiste à préparer les surfaces et supports : nettoyage, réparation des fissures, application de primaires. Ces opérations déterminent la qualité finale de l’étanchéité. Vient ensuite la pose des systèmes d’imperméabilisation, qu’il s’agisse de membranes en bitume, de résines synthétiques ou de bandes préfabriquées.

Les toits plats et les terrasses accessibles concentrent une grande part de son activité. Sur ces surfaces planes, il déroule et soude les bandes d’étanchéité avec minutie. Il réalise également des travaux sur les balcons, salles de bain et piscines. Qu’il s’agisse de toits-terrasses ou d’ouvrages enterrés, chaque intervention de l’étancheur demande une connaissance précise des matériaux.

Le secteur suisse de la construction représente environ 330 000 emplois équivalents plein temps, offrant un terrain d’activité stable. Cette donnée illustre le poids économique du bâtiment et du génie civil, et confirme la demande soutenue pour ces spécialistes.

Les compétences techniques et physiques indispensables pour ce métier

Maîtriser les techniques d’étanchéité exige un apprentissage structuré. La formation officielle repose sur un certificat fédéral de capacité (CFC) obtenu en trois ans selon le système dual : alternance entre entreprise formatrice et école professionnelle. Ce cursus CFC permet d’acquérir les savoir-faire essentiels, de la lecture de plans à la mise en œuvre des membranes. Pour les jeunes souhaitant une entrée progressive, l’attestation de formation professionnelle (AFP) constitue une première étape avant d’accéder au CFC.

Sur le plan physique, le métier d’étancheur sollicite plusieurs aptitudes. Vous devrez travailler en hauteur, supporter le port de charges et maintenir des postures variées. La précision gestuelle compte autant que l’endurance. En Suisse, de nombreux jeunes suivent une formation professionnelle initiale, et plus de la moitié des élèves du degré secondaire II optent pour cette voie. La formation offre aux candidats étancheurs un cadre reconnu pour développer leur expertise dans les professions techniques du bâtiment.

métier étancheur Suisse

Les conditions de travail et les particularités du secteur en Suisse

Exercer comme étancheur implique de composer avec des environnements de chantier exposés. Vous intervenez souvent en extérieur, parfois à plusieurs mètres de hauteur, sur des toitures pentues ou complexes. Le travail sur les toits impose une vigilance constante. Les variations météorologiques influencent le planning. La pluie, le gel ou les fortes chaleurs peuvent retarder les opérations.

Selon la SUVA, environ 200 personnes sont victimes chaque année d’une chute lors de travaux de toiture en Suisse. Ce chiffre souligne l’enjeu sécurité pour les étancheurs. Port du harnais, ligne de vie, échafaudages conformes… ces équipements ne sont pas optionnels. Le cadre réglementaire helvétique impose des standards élevés en prévention, avec des formations continues obligatoires et des contrôles réguliers sur chantier. Vous évoluez dans un secteur où la rigueur fait partie intégrante du quotidien de travail.

Quelles perspectives de carrière et d’évolution dans le métier d’étancheur ?

La spécialisation constitue une première voie d’évolution. Après quelques années d’expérience, vous pouvez vous orienter vers des techniques pointues : étanchéité de piscines, toitures végétalisées, systèmes d’isolation thermique ou rénovation d’appartement par exemple. Ces compétences renforcent votre employabilité et ouvrent l’accès à des chantiers complexes. Devenir chef d’équipe ou contremaître représente une autre perspective, permettant de coordonner les interventions et d’encadrer des apprentis.

Le marché de l’emploi témoigne d’une demande soutenue, avec de nombreuses offres dans toute la Suisse. Selon les dernières données, le salaire annuel brut médian d’un étancheur est passé d’environ 63 000 CHF sur 2020-2022 à environ 66 000 CHF sur 2023-2025. Cette progression reflète un marché tendu où les professionnels titulaires d’un CFC sont recherchés. La formation continue vous accompagne dans votre montée en compétence. Entre brevets fédéraux, diplômes de maître ou accès à une haute école spécialisée via la maturité professionnelle, les possibilités existent pour bâtir un parcours durable et évoluer vers d’autres professions connexes dans l’étanchéité.

Un métier porteur pour qui sait relever le défi

Opter pour la profession d’étancheur en Suisse, c’est choisir un métier technique, exigeant, mais solidement ancré dans le bâtiment. Les missions variées, le cadre de formation structuré autour du CFC et les perspectives salariales attractives constituent des atouts réels pour les demandeurs d’emploi et les apprentis. Parmi les professions de la construction, celle-ci offre un équilibre entre travail manuel et expertise technique. Si vous êtes prêt à relever ce défi, renseignez-vous auprès des centres de formation professionnelle et des associations de la branche. La voie de l’étanchéité peut devenir votre tremplin vers une carrière stable et reconnue dans le bâtiment.

Sources : étude PwC de 2020, Jobup.ch