Un chiffre : plus de 3 millions de salariés liquident leur retraite chaque année en France, mais tous n’en ont pas fini avec leur Compte Personnel de Formation (CPF). En réalité, ces droits n’expirent pas d’un claquement de doigts au moment du départ. Une période transitoire subsiste, qui réserve quelques opportunités à ceux qui prolongent, même partiellement, leur activité professionnelle après la retraite officielle. Ce dispositif, discret mais décisif, vise uniquement les personnes qui, tout en ayant liquidé leur pension, continuent à travailler à temps réduit.
Des règles précises encadrent désormais la mobilisation du CPF après la fin d’une carrière à temps plein. Seul un maintien d’activité, même réduit, ou un cumul emploi-retraite, autorise l’accès à la formation financée par le CPF, à condition de remplir des critères réglementaires stricts.
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Le CPF à la retraite en 2025 : ce qui change et ce qui reste possible
Le passage à la retraite rebattrait les cartes pour le compte personnel de formation. Dès que la cessation d’activité prend effet, le solde CPF cesse d’être alimenté. Les droits acquis demeurent, mais leur usage se complique. Compter sur une dernière enveloppe de droits CPF juste avant la retraite ? La chose se joue sur un fil.
Le véritable levier, c’est le cumul emploi-retraite. Un salarié retraité qui conserve un contrat de travail peut encore mobiliser son CPF, à condition qu’il reste affilié au régime vieillesse. En l’absence de cette prolongation d’activité, tout s’arrête : le compteur se fige le jour où la pension est liquidée, plus aucun abondement, le capital est gelé.
Chaque situation trouve donc sa règle :
- Si une activité rémunérée continue après la retraite, le compte personnel de formation reste ouvert : il est toujours possible de suivre une formation certifiante ou qualifiante.
- En cas d’arrêt total d’activité, seuls les projets de formation déjà initiés avant la date de la retraite pourront aller jusqu’au bout.
En 2025, la retraite CPF verrouille l’accès à la formation pour ceux qui arrêtent toute activité. Les droits individuels à la formation passent alors sous un régime strict : ils ne servent plus qu’à accompagner la transition ou une poursuite d’activité, même temporaire. Raison de plus pour anticiper : tout projet de formation CPF doit être enclenché avant la date officielle du départ.
Peut-on utiliser ses droits CPF une fois retraité ?
Nombreux sont ceux qui, à l’approche du départ, s’interrogent sur le sort de leur CPF. La réglementation version 2025 vient lever les incertitudes. Tant que la retraite n’est pas liquidée auprès du régime vieillesse, le solde CPF reste actif. Dès que la demande de retraite officielle est déposée, le compte personnel de formation ne reçoit plus rien, mais le montant acquis ne disparaît pas pour autant.
L’enjeu se concentre sur l’utilisation concrète des droits. Ceux qui choisissent le cumul emploi-retraite, autrement dit, une poursuite ou une reprise d’activité salariée après la retraite, conservent l’usage de leur CPF, du moment que cette activité crée de nouveaux droits sociaux.
Pour les autres, un verrou s’installe : une fois la pension liquidée, et sans nouvelle activité, il n’est plus possible de solliciter son CPF pour une nouvelle inscription en formation, sauf si la démarche était déjà initiée avant la date du départ à la retraite, même si le capital n’est pas épuisé sur le personnel formation CPF.
Voici précisément ce qu’il faut retenir pour l’activation post-retraite :
- Un projet de formation CPF validé et lancé avant la retraite peut se dérouler normalement, même si la formation commence après la liquidation.
- Si la demande intervient après avoir liquidé la pension, le CPF ne devient à nouveau mobilisable qu’en cas de reprise d’un emploi.
Activer ses droits formation après la retraite ne relève donc plus de l’automatique. Celles et ceux qui approchent de la fin de carrière ont tout intérêt à faire avancer leurs projets suffisamment tôt, au risque de laisser dormir leur capital formation.
Modalités d’utilisation du CPF pour les retraités : conditions, démarches et limites
A la liquidation de la retraite, le compte personnel de formation n’est plus alimenté. Les droits disponibles restent accessibles ponctuellement, mais il faut que le projet de formation soit engagé avant la date de départ. L’accès à l’espace personnel et la réalisation des démarches nécessitent désormais l’identité numérique La Poste pour sécuriser son parcours et valider le dossier.
Avant de déclencher le moindre projet, quelques points déterminent la capacité d’utilisation du CPF à la retraite :
- Le lancement effectif de la formation doit être antérieur à la liquidation de la retraite.
- Si une activité professionnelle persiste, même partielle, le recours au CPF reste possible dans les règles du cumul emploi-retraite.
- Seules les formations éligibles CPF et référencées au RNCP entrent dans le champ de financement.
En pratique, la prise en charge financière n’est pas nécessairement totale : bien souvent, un complément reste à charge du bénéficiaire. Il reste envisageable de demander un abondement complémentaire auprès de France Travail, de son OPCO ou de l’employeur si l’activité se poursuit.
Tout se passe en ligne, via un parcours sécurisé qui exige anticipation et planification. Dès lors que la retraite est officiellement liquidée, il n’est plus possible de présenter une nouvelle demande, sauf à reprendre un emploi salarié. C’est le timing, et rien d’autre, qui donne accès au CPF pour une formation professionnelle après la carrière principale.
Se former à la retraite : quels avantages concrets grâce au CPF ?
Pour celles et ceux fraîchement retraités, le compte personnel de formation reste un atout à ne pas négliger. On peut financer un bilan de compétences, une VAE, des formations linguistiques ou l’apprentissage des outils numériques. Ce coup de pouce profite particulièrement à ceux qui souhaitent organiser leur transition ou poursuivre une activité professionnelle dans le cadre d’un cumul emploi-retraite.
Le CPF ouvre l’accès à un catalogue massif : reconversion sectorielle, montée en compétences, prise en main de nouvelles technologies, voire création d’entreprise. Entre parcours gratuits et offres subventionnées, l’acquisition de nouveaux savoirs ne rime pas forcément avec dépenses exorbitantes. Les possibilités se multiplient : universités du temps libre, associations, acteurs spécialisés structurent une offre orientée vers les seniors, adaptée à tous les rythmes.
La formation à distance attire pour sa souplesse. De nombreux retraités la privilégient pour progresser à leur rythme depuis chez eux, quand d’autres préfèrent encore les ateliers collectifs, proposés par des réseaux associatifs ou des organismes locaux.
Mais les bénéfices ne s’arrêtent pas à la sphère professionnelle. Perfectionner une langue, s’initier à la bureautique, découvrir de nouvelles cultures : le CPF devient un véritable passeport vers une retraite active, stimulante, où chacun peut encore tracer un chemin inédit. À chacun de saisir le créneau, tant que la possibilité existe.
